Un papillon qui se trompe

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Jeudi 21 juin 2018, j’effectue une petite ballade dans le bois d’Ardennes sur la commune de Ducey (50). Malgré le beau temps, les observations sont peu nombreuses mais une anecdote m’est tout de même arrivée, j’ai rencontré la route du papillon qui se trompe. Je ne le connaissais pas avant, je le nomme ainsi mais c’est peut être la seule et unique fois qu’il s’est trompé en venant se poser assez violemment sur moi comme si j’étais une fleur, tout d’abord au niveau de la poitrine puis au niveau des jambes pour enfin s’arrêter plus longuement sur mes chaussures. 

Son véritable nom c’est le Grand Mars changeant Apatura iris et non le Petit Mars changeant Apatura ilia avec lequel je l’ai confondu pendant un certains temps à cause d’un critère d’identification peu fiable. Il s’agit de la tâche orange sur l’aile antérieure qui devrait être absente chez le Grand mars changeant alors qu’ici je la considérais présente. Un critère plus intéressant pour identifier Apatura iris est en fait la bande blanche des ailes postérieures non dentée sur la marge inférieure comme on peut le voir sur la deuxième et la troisième photo.

Apatura ilia – Le Petit Mars changeant

Pour résumé la situation une fois que le papillon s’est posé sur moi, si le verbe existait on pourrait dire qu’il s’est à nouveau trompé mais cette fois ci avec sa véritable trompe. J’ai pensé au départ qu’il avait été attiré par une substance sucré telle une boisson renversée sur ma chaussure mais après quelques recherches je m’aperçois qu’il m’a peut être d’avantage confondu avec une crotte car s’est souvent sur les excréments qu’il s’abreuve. Je n’ai pourtant pas souvenir d’avoir sentit ou marché sur une crotte ce jour là.

Le Grand Mars changeant est un papillon diurne que l’on rencontre uniquement dans et aux abords des bois et des forêts. Au stade adulte passe la plus grande partie de son temps au niveau de la cime des arbres dont il se nourrit de miellat et redescend de temps en temps à l’étage inférieur pour se nourrir de miellat provenant des arbustes et parfois aussi d’excréments. La chenille en revanche est plus difficile et la présence de feuilles de peupliers et de saules est nécessaire pour son bon développement.

C’est une espèce assez commune localement, dans les milieux forestiers mais elle est menacée par l’aseptisation des forêts et des bois et par l’éradication des petits bois.

  1. COMPAIN

    bjr – merci du message – j’ai été d’autant plus intéressée notamment par l’article sur ce papillon que j’habite maintenant une partie de chaque semaine près du bois d’ardennes ! et nous serons donc surement présents à la sortie champignons du 13 octobre ! bonne continuation – henriette Compain

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