Les chrysomèles sont de magnifiques coléoptères phytophages oligophages, ce qui signifie que la plupart se nourrissent exclusivement de plantes appartenant à la même famille ou au même genre. Hormis certaines espèces qui se laissent tomber dès la moindre alerte, la plupart des larves et des adultes sont facilement observables sur les feuilles des arbres et des petites plantes. Leur moyen de défense n’est alors pas de se cacher mais de se faire voir car les jolies couleurs arborées sur leurs élytres sonnent comme un avertissement pour les prédateurs : Attention danger ! je sécrète des substances chimiques très toxiques.
La vie d’une chrysomèle se déroule en de nombreuses phases successives : l’accouplement et la ponte, l’incubation, l’éclosion, le stade larvaire, la nymphose, l’émergence et le stade adulte. Voici par exemple le cycle de vie de la chrysomèle du peuplier Chrysomela populi :

Cependant certaines espèces telle que Clytra laeviuscula adoptent un style de vie plus particulier puisque les larves vivent et se développent au ‘dépens’ des fourmis rousses. Pour se faire, la femelle pond à proximité d’un nid de fourmis, elle entoure ensuite ses œufs d’excréments et de diverses autres sécrétions qui attirent les fourmis. Ces dernières emportent les œufs dans leur nid, ensuite les larves évolueront en se nourrissant de débris végétaux, ou peut être même d’œufs ou de larves de fourmis.
Voici les différentes espèces que j’ai observé et photographié dans la Manche et ses départements voisins :
Chrysolina americana Chrysolina bankii Chrysolina fastuosa Chrysolina oricalcia Chrysolina polita Chrysolina sanguinolenta Chrysolina staphylea Larve de Chrysolina staphylea Chrysolina varians Chrysomela populi Larves de Chrysomela populi Clytra laeviuscula Crioceris duodecempunctata Crioceris asparagi Crioceris merdigera Larves de Crioceris merdigera Cryptocephalus aureolus Cryptocephalus vittatus Gastrophysa polygoni Leptinotarsa decemlineata – Le doryphore Lochmaea caprea Oreina caerulea Plagiosterna aena Plagiosterna aena Sermylassa halensis
Laisser un commentaire