Bien qu’étymologiquement myxomycètes signifie ‘champignons gluants’ et qu’ils soient étudiés par des mycologues, les ‘myxos’ ne font pas partis du règne fongique. Ce sont des animaux, ou plus précisément des protistes. Ils ont la faculté de se déplacer de quelques centimètres par heure lorsqu’ils sont au stade de plasmode qui correspond à une masse gélatineuse plus ou moins compacte. Sous cette forme qui nécessite une forte humidité ambiante, les myxomycètes se nourrissent en phagocytant les bactéries, les virus et les champignons qu’ils croisent sur leurs chemins. Un peu plus tard, pour la reproduction, le plasmode se fixe puis se métamorphose en sporocarpes. Ce sont de minuscules structures dont les silhouettes souvent munies d’un stipe et d’une partie apicale sphérique appelée péridium ressemblent à de petits champignons. À ce stade ils ne sont plus gluants, leur texture faite de cellulose et de chitine arbore alors de magnifiques couleurs qui ne laissent pas indifférentes.
Fig 1 : Fuligo septica (stade plasmode) Fig 2 : Lycogala epidendron (stade sporocarpe) Phase de transition : le vieux plasmode d’un myxomycète inconnu a parcouru plusieurs centimètres à quelques mètres, il s’arrête maintenant pour se métamorphoser en sporocarpe.
On rencontre ces petits êtres vivants sur différents supports organiques tels que du bois mort, des feuilles et des brindilles mortes, des champignons, des bryophytes, etc.. À peu près 1000 espèces sont connues dans le monde. Certaines d’entre elles sont courantes et parfois facilement identifiables au stade de plasmode (ex: Fuligo septica, fig 1) ou au stade de sporocarpe (ex: Lycogala epidendron, fig 2). Cependant pour l’ensemble des espèces l’identification de manière certaine nécessite d’attendre le développement et la maturation du sporocarpe afin d’en observer le péridium, les spores et les autres éléments nécessaires à la détermination.
Voici d’autres espèces que j’ai pu photographier dans notre région :
Évolution des sporocarpes de Trichia varia :
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